À l’occasion de la fête nationale belge ce 21 juillet, on met à l’honneur un met noir-jaune-rouge très apprécié… la bière bien sûr ! Et pas n’importe laquelle, la bière spéciale ! Typiquement belge, on doit cette invention à un groupe d’étudiants brasseurs en 1904, en marge de l’Exposition Universelle de Liège l’année suivante. La Ligue des Brasseurs avait organisé un concours pour promouvoir un style national pouvant concurrencer les bières lager allemandes, les ales anglaises ou encore les pils tchèques. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils ont réussi !
La Triple Karmeliet
Née en 1996 mais suivant une recette originale remontant à 1679 (!), cette bière de fermentation haute présente pas moins de 8,4% en degré d’alcool. Elle est conçue à partir de trois céréales : l’orge, le froment et l’avoine. La légende veut qu’elle ait été imaginée à partir d’une recette des frères carmes de Termonde… d’où son nom de Triple Karmeliet. On raconte également que l’huile essentielle d’une plante tenue secrète y est ajoutée pour rendre l’expérience et le goût encore plus original. Si vous passez par la Belgique, vous ne pouvez pas y échapper.
La Chouffe
Un autre incontournable du pays de Tintin. Bière blonde à triple fermentation, ne vous laissez pas tromper par son petit air de Maes, c’est une bière à fort degré d’alcool – pas moins de 8% ! La Chouffe est particulièrement apprécié en Belgique, notamment pour ses arômes de fleur d’oranger et de pomme acide. Elle n’est pas considérée comme une spéciale à proprement parlé mais comme une pale ale particulièrement forte. On ne pouvait néanmoins pas l’exclure de ce top typiquement belge !
La Chimay Bleue
Elle n’est pas à mettre entre les mains de tous. On monte encore dans les degrés puisqu’on est ici avec une bière à 9% de teneur en alcool. Avec sa couleur foncée, ses arômes puissants d’épices fines et son goût sec aux notes de caramel, c’est une bière puissante, le moins que l’on puisse dire !
La Kasteel Rouge
Généralement méconnue en dehors de la Belgique, elle porte pourtant un surnom particulièrement célèbre mais très peu charmant parmi les fêtards belges. La gente féminine l’apprécie spécialement grâce à ses saveurs de cerises très sucrées. La Kasteel (qui signifie château en néerlandais, d’où son étiquette) est produite par la brasserie Van Honsebrouck. À la fois très sucrée, caramélisée, douce mais faisant preuve d’un peu d’acidité en fin de bouche et d’une légère amertume, il s’agit d’une véritable bière de dégustation. Mais ne vous laissez pas flouer, une fois de plus, car elle affiche pas moins de 8º au compteur alcoolémique !
La Bush Ambrée
Ah, la Bush Ambrée et ses fameux 12% d’alcool. Une des bières les plus fortes, vous l’aurez deviné. Son étiquette indique d’ailleurs qu’il s’agit de “la plus forte de Belgique”. Créée par les frères Dubuisson en 1933, la Bush possède un très fort caractère et est aujourd’hui déclinée en plusieurs versions. Un mélange très célèbre dans tout le pays – notamment auprès des étudiants, ce sont d’ailleurs eux qui l’ont inventé – nommé Pêche Mel Bush veut qu’on mélange dans une pinte une Bush et une Pécheresse. Une vraie coutume nationale qui a été reprise sous forme industrielle pré-mélangée par la Brasserie Dubuisson, nommée également la Pêche Mel Bush. La forme artisanale est évidemment conseillable.
La Kwak
Une des bières spéciales les plus anciennes puisqu’elle a été inventée par le brasseur Paul Kwak en… 1791. Il s’agit également d’une bière forte qui titre à 8,4º d’alcool. Mais la Kwak est surtout connue pour son contenant bien particulier : un “verre à cocher”, dont le fond est sphérique mais qui remonte progressivement en forme évasée. Le tout maintenu par une petite structure en bois. La Brasserie Bosteels qui produit la Kwak a par ailleurs déposé plainte contre les producteurs d’une autre bière au contenant atypique, la Corne du Bois des Pendus. En Belgique, on se dispute aussi pour de la bière !

La Kwak et son verre à cocher
L’Orval
Un ou une Orval, c’est toujours l’éternel débat du vendredi soir dans tous les bars. (Réponse correcte : UN Orval selon la tradition gaumaise, au moins vous ne ferez jamais l’erreur, vous.) Elle tient son nom de l’Abbaye d’Orval dans laquelle elle est brassée, il s’agit donc bien d’une trappiste belge dans toute sa splendeur, issue du contrôle des moines trappistes. Il n’est pourtant pas nécessaire de connaître des versets de la Bible pour déguster un Orval. Avec sa teneur en alcool unique de 6,2% et son amertume reconnaissable, elle se déguste depuis sa création en 1932 !